IL Y A LES ECRIVAINS AUX LONGS TITRES ET LES ECRIVAINS AUX TITRES COURTS.
CEUX QUI INTITULENT UNE CHOSE "LUI",
ET CEUX QUI L'INTITULENT
"L'HOMME AYANT RETIRÉ SA MONTRE S'ASSEYAIT POUR DÉJEUNER".
Ramon Gomez de la Serna





jeudi 28 novembre 2013

YANNICK TORLINI / chemin première étoile amour


Tarik est jeune, il a vingt-cinq ans. Tarik est un souvenir désoeuvré. Parfois des ombres balaient le chemin mais Tarik sait. Le sang. Les angles étranges. Le nom. Tarik sait. Tarik est jeune plus très jeune à cinquantevingtcinq ans, il est un chemin mais quelque part la pierre, en silence, et sous la pierre les visages familiers. Tarik est jeune, il a vingt-cinq ans et aura vingt-cinq ans tout le jour, il avance sans connaître la frontière, seulement la fatigue, le souvenir, les shrapnels dans son dos, et le démembrement de la langue. Mais Tarik est jeune, il avance, et sa lenteur est sa force sa _____________ lenteur ___________ . Et comment se perdre est toujours trouver mais ________ pas les ______ ni _________ pas les _________ mots ______ comment _________ avancer mais ________ .



Tarik est une direction, un cap à franchir. Il avance mais ne va nulle part. À cinquantevingtcinq ans Tarik n’est plus très jeune, c’est un homme déjà, et il suit son nom, coule son sang est un chemin entre les stèles, comme tous les hommes de cinquantevingtcinq ans, trébuchant sur la pierre et la pierre et la pierre.




Tarik ne s’arrête pas. Tarik a vingt-cinq ans ce qui est encore jeune, ce qui est encore. Tarik ne s’arrête pas poursuit le nom, la phrase, ces corps ces. Angles étranges, papiers déchirés carbonisés, sables sans fin ces _________ _______ corps. _______________ Les rides les _______ sillons le _____________ sable __________ sable ___________ sable_ ________ sable / sang / feu / écho / souvenir / ___________ angle étrange. ____________ Rides sillons ________ chemins oublis _____________________________ . 


Tarik est perdu, il a vingt-cinq ans, depuis cinquante ans il a vingtcinq ans, il est perdu même si rien n’avance, même si rien et la terre. Tout va trop vite, Tarik poursuit sa lenteur comme une lutte Tarik a vingt-cinq ans hier, il a cinquantevingtcinq ans demain et aujourd’hui. Tarik est un souvenir cela fait des siècles qu’il se perd est un souvenir, cela fait des siècles. Qu’il marche. Qu’il avance comme on avance à vingt-cinq ans. Dans sa tête les images de sa famille. Qu’il avance et ce nom que ses parents lui ont confié, chemin première étoile amour conquérant, ses parents qui n’avaient que leur langue, et leur désastre, comme le bruit du vent entre les dunes de sable. Comme le bruit. Le métal, la pierre, les gravats. Les os.